Théâtre : Martin Ambara revisite René Philombe

L’une des identités du travail artistique du dramaturge, Martin Ambara est l’exploration de l’univers des mythes et légendes qui structurent notre identité. Une obsession qui, combinée à la volonté de meubler en permanence les représentations théâtrales à l’espace culturel Othni Laboratoire, a motivé sa première création de l’année. Il s’agit de la pièce « Nnang Ndenn Bobo », le conte philosophique recueilli en 1948 par René Philombe (décédé en 2001) et sorti en 1994 aux Editions du Crac. En prélude aux représentations du 10 au 12 avril et du 17 au 19 avril prochains à Othni Laboratoire à partir de 20 h, Martin Ambara était face à la presse lundi dernier à Yaoundé.
L’une des premières curiosités des professionnels des médias présents a été la lettre « g » ajoutée au titre originel (« Nnang » au lieu de « Nnan »). « C’est un son interne qui résonne et nous traverse de la cavité buccale à la colonne vertébrale », a justifié le metteur-en-scène. La version qui sera jouée sera clairement dans le registre du théâtre vivant. Du spectacle total faisant intervenir le théâtre, la danse, la musique, le conte, comme disciplines artistiques. A ce titre, le public verra les comédiens Philippe Abong, Sylvain Mekontchouo et Justin Nkoa aligner les répliques sur les harmonies des musiciens Guillaume Ondoua et Stéphane Dipita. Des figurants en fin de résidence ces derniers jours, au terme d’un travail d’expérimentation entamé en mars 2024. Martin Ambara et « son monde » ont insisté sur les structures rythmiques, les textes et le principe de la biorythmie. Ce dernier consiste à intégrer les exercices de rythme avec accessoires dans les répliques afin d’obtenir une meilleure synchronisation entre le texte et la métrique musicale. « Nous avons décidé de proposer un voyage musical à rebours des clas...