Transformations urbaines : la ville en objectif

Quand la photographie en particulier, les arts visuels en général, la citoyenneté et l’engagement social se croisent pour sonder, documenter et penser les transformations des villes camerounaises et africaines, ça donne les Rencontres photographiques de Douala, les Repdoul. La biennale, pour sa deuxième édition dénommée Repdoul_25, s’est ouverte dans la cité économique camerounaise depuis lundi, 7 avril 2025, et s’achève ce vendredi 11 avril sous le thème « Le Temps qui passe : Ma ville avant, maintenant et après ».
Max Mbakop, directeur artistique des Repdoul, explique le choix de la thématique : « Le festival s’intéresse aux villes africaines parce qu’elles concentrent les tensions, les espoirs et les contradictions de nos sociétés contemporaines. La ville est à la fois le théâtre de nos luttes quotidiennes et le laboratoire de nos futurs. Les Repdoul s’intéressent aux villes comme des lieux de mémoire, de résistance, de créativité, de conflits, de poésie. Nous voulons proposer une autre lecture de la ville africaine, loin des clichés misérabilistes. »
M. Mbakop, également promoteur des Rencontres, précise que cette 2e édition est le point de départ d’un cycle sur six ans, avec trois éditions consécutives destinées à explorer, interroger et reconfigurer la façon dont les Africains pensent, vivent et construisent leurs villes. Chaque édition s'appuiera ainsi sur les résultats de la précédente pour construire une archive visuelle critique et nourrir les politiques culturelles et urbaines. Les articulations, pour arriver au bout de ce processus, se déclinent cette année en expositions de photographies par des artistes venus de divers pays du continent africain, installations, conférences de différents acteurs concernés par la construction de la ville, performances et ateliers à l’Institut français du Cameroun (IFC), antenne de Douala, à la Annie Kadji Art Gallery, au centre d’ar...