« L’Extrême-Nord a su tirer pleinement parti des projets structurants »

Au regard du récent séjour du Premier ministre, quel bilan dressez-vous pour la région de l'Extrême-Nord et spécifiquement pour Maroua, en termes de progrès tangibles et de défis pour l'avenir de cette ville ?
L’Extrême-Nord, fille aînée et désormais aimée du Renouveau, se réjouit du séjour du Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Nguté du 27 au 30 avril 2025, soit quatre jours de pleines activités sur le terrain dans notre région. De Kaélé à Yagoua, de Mora à Tchakamari, de Guidiguis à Tokomberé, de Maroua à Pouss, de Bogo à Guirvidig, de Maroua à Bogo, c’était une liesse populaire. Aujourd’hui, d’immenses progrès ont été réalisés. Je n’hésite pas à affirmer qu’il s’agit ici du meilleur bilan du septennat des grandes opportunités, tant les actions menées ont profondément transformé le quotidien des populations et l’environnement s’est enrichi de plus de cinquante mille pieds d’arbres pour lutter contre la désertification. Grâce à notre position géostratégique et à une mobilisation multisectorielle, la région a su tirer pleinement parti de projets structurants ayant contribué à l’amélioration durable des conditions de vie. Sur le plan de la libre circulation des biens et des personnes, l’un des projets majeurs est la construction du deuxième pont sur le Logone entre Yagoua et Bongor, véritable trait d’union entre notre région et le Tchad. Là où autrefois la traversée n’était possible que par pirogues ou au niveau du pont Ngueli à Kousseri, nous avons désormais une nouvelle voie d’échanges sûre et directe avec nos frères tchadiens. Cet ouvrage d’art permet de renforcer l’intégration sous-régionale et d’alléger le trafic sur la Route nationale N°1 au profit de la Nationale N° 12.

Quelle est la situation de la mobilité urbaine ?
En étroite collaboration avec le ministère de l’Habitat et du Développement urbain et la Communauté urbaine, environ 35 km de voiries ont été revêtues, grâce aux financements conjoints du BIP, des Fonds routiers et du C2D Capitales régionales. Ces investissements ont permis la réalisation d’infrastructures connexes telles que le marché moderne de Douggoy, une salle polyvalente de 1000 places, plusieurs centres de santé de proximité, 100 logements sociaux dans le second camp SIC à Sekandé. Par ailleurs, les problèmes de délestage ne sont désormais qu’un lointain souvenir, grâce à la mise en service de la centrale solaire de Maroua. Par ailleurs, la construction de pylônes sur le corridor identifié par Sonatrel s’inscrit dans le Réseau interconnecté Nord–Sud, programme gouvernemental ambitieux destiné à résorber définitivement le déficit énergétique, ouvrant la voie à l’industrialisation et au développement durable de notre région. L’amélioration de l’accès à l’eau potable est également au cœur des priorités. Dans le cadre du Projet « 9 villes », Maroua a bénéficié, entre autres, 90 km de réseau d’eau potable, la construction d’un château d’eau de 5 000 m³ et la réhabilitation de l’ancien château.
Dans le secteur agricole, la modernisation des infrastructures de transformation et de production est en marche, avec des projets majeurs comme le Pulci, Viva Logone, Pidma et Padfa. Sur le plan sanitaire, les plateaux techniques des hôpitaux de Mokolo, Maroua, Yagoua, Mora, entre autres, ont été renforcés. Mais le projet phare demeure la construction du Centre hospitalier de référence de Maroua, établissement ultramoderne doté d’équipements de dernière génération, qui réduira drastiquement les évacuations sanitaires vers d'autres régions du Cameroun. Dans le domaine de l’éducation, Maroua se distingue avec la construction d’un lycée technique de dernière génération, inauguré le 13 décembre 2023 par le Premier ministre. ...