Fait divers : dons refusés du manœuvre subitement riche

La famille d’Auguste N., 24 ans, qui le connaît comme débrouillard, a dédaigné les vivres et les millions par lui proposés vendredi au titre du deuil de son père, mort en 2022.

Un attroupement vendredi dernier à Yassa, lieudit « Carrefour Ayissi » (Douala III), attire l’attention d’un voisin policier. L’histoire qu’il apprend l’amène à alerter des collègues. Une patrouille des Esir arrive, pour apprendre qu’Auguste N., 24 ans, déscolarisé en classe de 3e (sans Bepc) et manœuvre depuis quelques années, a débarqué au domicile familial ce matin-là avec des allures de multimillionnaire.
Pourtant, quand adolescent il décide d’arrêter avec l’école, malgré l’insistance de son père, Auguste N. commence par traîner. Puis, dès 2021, se met à travailler comme manœuvre dans des chantiers, par le truchement d’un oncle ferrailleur. Principalement dans la zone de Yassa. En novembre 2022 il quitte le domicile familial pour une chambre à « Village », lieudit « Carrefour Caza ». Son père décède un an plus tard. La vie continue : en févier 2023, Auguste présente à sa mère la prénommée Sandrine, 19 ans, laquelle commence à fréquenter Maman Joséphine. Un jour de décembre de la même année, la jeune fille demande à sa possible future belle-mère de parler un peu à son fils. Parce qu’il lui semble bizarre : il parle régulièrement d’affaires de centaines de millions de F, alors que ses semaines de chantier les plus productives lui rapportent au plus cinquante mille F.
Interrogé par sa mère, Auguste dira ignorer de quoi parle Sandrine. A trois jours de la St Valentin 2024, Sandrine annonce à Joséphine N. que son fils est dans (ou fait) des « choses compliquées ». Et qu’elle le quitte. La vie continue.
Ce 14 juillet, Auguste, qui n’avait plus fait de tour au domicile familial depuis des semaines, y donne rendez-vous à divers membres de ses familles paternelle et maternelle pour le vendredi suivant à 10h. Dans les messages-invitations, le concerné explique qu’il donnera « à manger, à boire et l’argent de taxi », en une sorte d’organisation a posteriori du deuil de son père.
Quelque vingt personnes viendront, curieuses pour certaines de voir ce que le débrouillard Auguste pourra bien donner. Autour de 11h, un pick-up arrive. Un second véhicule suit environ vingt minutes après. Le chargement total ? Deux bœufs, ...

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