Résolument tourné vers l’émergence

Le nouveau bail du président Paul Biya à la tête du pays est porteur d’espérance. Grandeur et espérance tel a été le slogan de campagne du candidat du RDPC à un nouveau mandat à la tête du pays. Il reste notamment à faire goûter les délices de la prospérité à tous les Camerounais qui y aspirent légitimement. Depuis sa sortie du processus d’allègement de la dette des pays pauvres très endettés (PPTE) en 2006, le Cameroun s’est fixé comme objectif de devenir un pays émergent à l’horizon 2035. De l’avis des experts, ceci est possible si le Cameroun fonde sa stratégie de croissance sur autre chose que l’accumulation du capital. Pour devenir un pays émergent à cette échéance, le Cameroun devra accroître sa productivité et libérer le potentiel de son secteur privé. En ce nouveau septennat, pour relever ces défis, le secteur public va devoir se réinventer. En somme, il faut des marchés plus concurrentiels. Ceux-ci devront alors favoriser les gains de productivité. Les observateurs avertis ont noté jusqu’ici que nombre de facteurs freinent encore la concurrence. Sont ainsi pointés du doigt ; la forte concentration du marché, certaines réglementations gouvernementales et la prise de participations de l’Etat dans de nombreuses grandes entreprises. Tout ceci limite l’investissement privé. Pour donner une chance à l’émergence à l’horizon 2035, l’Etat devra se concentrer dans le rôle de régulateur, et voir comment se retirer de la production dans les secteurs où le secteur privé connaît un certain succès. 
Le Cameroun, de par sa position stratégique en zone Cemac, est le pivot du développement aussi bien pour ses populations que pour la sous-région Afrique centrale. Dans un contexte économique international incertain, le Cameroun, sous la houlette du président Paul Biya, doit résolument se tourner vers l’émergence. C’est connu, le cap est fixé pour l’horizon 2035. Le pays ambitionne d’être émergent en 2035. Seulement, 2035 c’est déjà demain. On sait que le président de la République a d’ores et déjà déblayé le chemin de l’émergence. Le Cameroun est en chantier. Les dernières tournées du Premier ministre dans le pays ont montré l’ampleur de ce qui est fait. Dans le secteur des infrastructures, des sillions sont déjà tracés. Mais pour que tous les projets soient bien suivis, le pays ne va pas s’enfermer. On le sait, les défis sont immenses. Et au cours de ce nouveau  septennat, le président Paul Biya et l’équipe qui va l’accompagner vont les relever. Les Camerounais de l’intérieur comme ceux de l’extérieur attendent. Dans les grandes villes et les villages, ils aspirent à ressentir la brise de l’émergence à leur porte. La politique de la main tendue, marque de fabrique du locataire du Palais de l’Unité, devra donc fédérer toutes les expertises. 
Du côté de la diaspora, les Camerounais attendent un clin d’œil pour être associés à l’œuvre de construction de l’édifice commun. Nos compatriotes font la fierté du Cameroun ailleurs, dans les grandes firmes, où ils excellent. Il n’est pas mauvais de penser à eux pour porter les chantiers de l’émergence. Pour arriver à cette fin, le Cameroun sait pouvoir compter sur ses partenaires et les investisseurs étrangers disposés à l’accompagner sur la voie du développement. Sans auc...