Carte nationale d’identité en 48h: L’opération comme elle va

«Pas besoin d’embouteillage s’il vous plaît ! Veuillez rejoindre les autres de l’autre côté et attendez qu’on vous appelle ». Le chef de poste d’enrôlement physique du Commissariat du 10e arrondissement à Yaoundé essaye tant bien que mal de faire régner l’ordre face à une foule d’usagers impatients. Il est à peine 10h ce 22 avril et nombreux ont pris d’assaut l’esplanade de ce centre d’enregistrement des nouvelles Cartes nationales d’identité (CNI) basé au quartier Bastos à Yaoundé. Parmi eux, l’on retrouve tout d’abord ceux qui auraient dû se faire enrôler le 18 avril mais qui, en raison du férié du Vendredi saint sont revenus ce mardi. Ensuite, il y a ceux qui sont venus honorer leur rendez-vous pris en ligne, tandis que d’autres se sont présentés de manière spontanée bien que la date de leur rendez-vous soit encore éloignée. Néanmoins, tous ont un seul souhait : remettre leurs dossiers aux fonctionnaires de police dans l’espoir d’intégrer le centre d’enrôlement. « Nous prenons les usagers par ordre d’arrivée et par vague de 25 personnes. Et nous sommes déjà à la troisième vague avant midi. Nous démarrons les enrôlements physiques dès 7h30. Nous sommes obligés de travailler jusqu’à 20h parfois, pour servir toute la population », confie le chef de poste, Simon Pierre Onana Obaga. A l’intérieur du centre, les 30 places assises sont toutes occupées. En face des usagers, cinq postes d’identification et deux postes de retrait des cartes sont en service. En moins de cinq minutes, l’usager interpellé par le protocole se dirige vers un officier de police pour vérifier les informations enregistrées en ligne. Les deux authentifient les données à partir d’une tablette. Ensuite, place à la prise des empreintes et des photos. Au terme de cet entretien, la machine génère un coupon sur lequel est mentionnée la date à laquelle l’usager viendra récupérer sa CNI. En cas d’incompatibilité des données, l’usager est invité à se rapprocher des responsables du Centre régional de traitement des titres identitaires pour le Centre basé à l’hôtel de police de Ngoa Ekellé. « Je me suis enrôlé en ligne depuis des semaines et l’application a programmé mon rendez-vous physique ce 22 avril. Le fait d’avoir vu ma fille obtenir sa CNI, 48h après son enrôlement physique, m’a effectivement encouragé à poursuivre le processus. Je revien...