Lutte contre la dégradation rapide des routes : à la quête de solutions innovantes

Le réseau routier urbain (notamment celui des grandes villes) et interurbain présente des problèmes persistants, malgré les importants moyens déployés par les pouvoirs publics. Hier, en ouverture de la 28e session ordinaire du Conseil national de la Route, le Premier ministre, chef du gouvernement, a déploré un état de dégradation constant. Selon Joseph Dion Ngute, les causes de cette situation sont à trouver, notamment, dans les technologies et pratiques utilisées dans la construction et l’entretien des routes, de même que dans des actes de vandalisme. 
Cette situation entraîne des conséquences diverses et variées. On note ainsi : un impact négatif sur l’économie, des risques pour la sécurité et le commerce national et international, un accroissement du risque d’inflation avec des répercussions directes sur le prix des biens et des services, la réduction de la compétitivité des entreprises, une circulation routière marquée par d’interminables embouteillages sur les sections de route dégradées, la recrudescence d’accidents de circulation, entre autres. L’une des solutions à tout ceci se trouve dans la mise en œuvre de techniques innovantes et adaptées aux réalités locales. 
Parmi les propositions formulées, il y a l’option du béton compacté au rouleau (BCR) qui a servi à la construction de routes urbaines à Bertoua, Bafoussam, Maroua et Bamenda. Au nom du ministre Célestine Ketcha Courtès, Mathurin Nna, le secrétaire général du ministère de l’Habitat et du Développement urbain, a fait un exposé sur la question et présenté les résultats encourageants obtenus. Les routes en BCR déjà expérimentées uniquement en zone urbaine présentent une résistance appréciable au trafic lourd. Ce système bénéficie aussi de la disponibilité des intrants au plan national, d’une expertise locale et d’un bon rapport qualité-prix. Mais il existe aussi des inconvénients, notamment un l&e...