Il est temps de se réveiller
- Par Josiane Matia
- 30 Oct 2025 15:06
- 0 Likes
Pour la deuxième fois consécutive, le Cameroun regardera la CAN féminine à la télévision, simple spectateur, quand des pays comme le Cabo Verde ou le Malawi feront leurs premiers pas dans la compétition. Il faut croire que le fait d’avoir suivi, impuissant, les exploits des meilleures nations africaines lors de la CAN masculine de juillet dernier n’a pas suffi à provoquer un sursaut. Et surtout, qu’aucune véritable leçon n’a été tirée du précédent échec.
La non-qualification des Lionnes indomptables à la dernière grande compétition continentale avait été visiblement perçue comme un non-événement, une simple erreur de parcours pour un pays longtemps considéré comme l’un des porte-étendards du football féminin africain. L’élimination d’Aboudi Onguéné et de ses coéquipières par l’Algérie n’est que la conséquence d’un climat où l’échec s’est banalisé.
Les propos à la limite de la désinvolture du sélectionneur Jean-Baptiste Bisseck après le match retour mardi à Douala en sont la parfaite illustration. « Je ne peux pas jouer à la place des filles », déclarait-il, avant d’ajouter : « La défaite faisait partie des éventualités ». Et de conclure, bravache à l’endroit des journalistes : « Si vous avez la baguette magique, enlevez Jean-Baptiste Bisseck et entraînez, puis vous verrez si ça va donner ». Heureusement, la baguette magique a fini par opérer : il a été démis de ses fonctions hier. Car il est bien le premier responsable de cette débâcle, tant le management du potentiel pourtant indiscutable dont dispose le Cameroun a fait défaut.
Reste à espérer que cette énième humiliation ne sera pas, une fois de plus, reléguée au rang d’anecdote. Le limogeage du sélectionneur constitue vertes un début de réaction, mais le mal est profond. Le spectacle offert par les Lionnes a donné envie de hurler de frustration : aucune véritable envie, un jeu apathique, sans créativité, ni âme, sur l’ensemble des deux manches qualificatives. Jadis craintes sur le continent, les Lionnes ne font plus peur à personne. Pendant que d’autres nations, à l’instar de l’Algérie, ont bâti de véritables stratégies de développement du football féminin, le Cameroun, lui, s’est reposé sur son passé : quelques finales de CAN et un huitièm...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)


 
				 
												 
												 
												 
			
 
				 
							 
						
Commentaires