Champignons comestibles : un trésor sous-exploité

La culture de cette plante à fort potentiel est peu pratiquée. Mais des initiatives commencent à pousser… comme des champignons.


Appelée myciculture ou fungiculture, la culture des champignons comestibles comporte beaucoup d’avantages tant pour la croissance économique du pays que pour la santé humaine et animale. Classés parmi les produits forestiers non ligneux, les champignons comestibles ont un potentiel agro-économique certain. Encore peu connu de nos jours, le champignon constitue dans le monde rural, une niche d’opportunités d’emplois pour la jeunesse en particulier. On compte plus de 500 variétés de cette plante dans le monde. Les pleurotes, les girolles, les cèpes, les morilles, les chanterelles, les trompettes mortes, les pied-bleus, les shiitakes, etc. Ce sont généralement des produits fragiles, d’une durée de vie très courte. Ces plantes sont appelées par certains consommateurs « la viande blanche », du fait de leur grande teneur en protéines.
Au Cameroun, on ne recense que trois variétés de champignon comestible. Les morilles, les girolles et les pleurotes. « Chaque espèce a sa particularité et sa spécificité. Toutes les autres variétés peuvent être cultivées au Cameroun, pourvu que toutes les conditions soient réunies », explique Solange N., mycicultrice. Pour le cas des pleurotes, ce sont des champignons qui mangent le bois. Ils peuvent pousser partout où les conditions d’un sous-bois sont recréées. Cette plante se cultive sur des minuscules espaces tels que des boîtes à champignons (boîte d’un litre découpée et remplie de substrat). Trois régions constituent les principaux bassins de production. Le Centre, notamment dans les départements du Mfoundi et de la Lékié ; à l’Ouest, dans le Noun, la Mifi, dans les Hauts plateaux et la Menoua ainsi que dans le Wouri, région du Littoral. Selon la revue scientifique et technique forêt et environnement du Bassin du Congo du mois d’octobre 2016, 27,1% des producteurs se trouvent dans le Mfoundi, 21,6% dans la Lékié, 16,2% dans le Noun, 8,1% dans la Mifi, 2,7% dans les Hauts plateaux, 10,8% dans la Menoua et 13,5% dans le Wouri. Dans certaines localités comme la Lékié, on ne trouve pratiquement pas de distributeurs tandis que dans le Wouri, on en compte 18. Les consommateurs quant à eux sont également plus concentrés dans le Mfoundi (26,8%), le Wouri (24,4%) et la Mifi (17%).  Cette filière constitue une véritable niche d’opportunités. Un kilogramme de champignon se vend à Yaoundé à 3500 F. Et il se trouve que par campagne (elle dure généralement trois mois), un myciculteur moyen produit entre 250 et 300 kg. Lorsqu’on fait un calcule simple, avec 300 kg, un producteur réalise des ventes de plus d’un million de F. Toutefois, sa contribution à l’économie n’est pas encore clairement définie.   
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