Journées africaines d’histoire de l’art: En quête de modèles locaux

L a Libre académie des beaux-arts (LABA) de Douala a accueilli, du 7 au 9 avril 2025, les premières Journées africaines d’histoire de l’art (JAHA). L’évènement a rassemblé des experts venus du Sénégal, du Bénin, du Burkina Faso, d’Afrique du Sud, du Canada et d’Europe, afin d’évaluer le bilan, les enjeux, les perspectives de l’histoire de l’art en Afrique. Organisées par le Comité d’histoire de l’art-Cameroun (CHA-Cameroun), ces journées visaient à redéfinir l’histoire de l’art en Afrique, en s’affranchissant des modèles occidentaux pour valoriser les perspectives locales. Les JAHA ont mêlé conférences, ateliers et tables-rondes sur des sujets d’actualité comme l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur l’enseignement artistique ou l’implication de l’histoire de l’art dans l’orientation des politiques culturelles patrimoniales, dans les industries culturelles et créatives (ICC) et dans différentes formes d’appui au développement soutenable ou durable. Des expositions et des visites d’initiatives artistiques locales ont complété le programme. L’évènement parrainé par le Comité international d’histoire de l’art (CIHA) a connu plusieurs moments forts. L’un d’eux était le débat sur la restitution des œuvres d’art africaines conservées en Occident. Les experts ont insisté sur la nécessité de « décoloniser les savoirs » en réécrivant l’histoire de l’art à travers un prisme africain. En marge des débats, la LABA, siège social du CHA-Cameroun, a annoncé le lancement de « Afrikaland Art & Design », première revue scientifique annuelle dédiée à l’art du continent et de sa diaspora. Son numéro inaugural paraîtra en mai 2025, avec pour ambition de devenir une référence pour les chercheurs et artistes locaux. Cette revue est liée à l’une des trois orientati...