Fédérations sportives nationales : qui a peur des élections ?

Les élections dans les fédérations sportives constituent une préoccupation majeure pour le ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep) et le Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc). Si majeure que lors de la dernière session ordinaire de son Conseil d’administration le 10 avril dernier en son siège à Yaoundé, le président du Cnosc, Hamad Kalkaba Malboum, a tenu à rappeler qu’il est grand temps de renouveler les organes exécutifs desdites fédérations, une nouvelle olympiade s’étant ouverte après les Jeux olympiques de Paris en 2024. Du sang neuf, il faut en trouver à la tête de ces organismes le plus tôt possible, compte tenu du fait que la plupart d’entre eux sont encore dirigés par des Comités provisoires de gestion, ou par des exécutifs élus durant l’olympiade 2020-2024. « Nous nous organisons pour voir comment nous pouvons respecter les exigences de la gouvernance par rapport à nos règles, et à la Charte olympique. Nous avons aussi regardé nos évènements, et, au niveau national, comment nos fédérations vont fonctionner alors que jusqu’à présent, elles n’ont pas encore renouvelé leur bureau exécutif », a souligné le président du Cnosc en conclusion de cette rencontre. 
Au sein des fédérations sportives nationales, le problème est profond et présente différents visages. Il y a ces fédérations où des élections ont été organisées mais finalement ne sont pas validées par le Minsep car elles n’ont pas obtenu l’homologation de la tutelle. Des comités provisoires de gestion sont alors mis en place pour assurer le fonctionnement de celles-ci. C’est le cas par exemple à la boxe, au tennis ou au golf. Dans d’autres fédérations, les élections ont bel et bien eu lieu, mais leurs résultats sont contestés par des vents contraires au sein de l’instance. Et souvent, on se retrouve face à l’appari...