Spams et appels automatisés: Les abonnés se plaignent

Pas un, deux, ou même 10. Ce sont des centaines, voire des milliers d’abonnés à la téléphonie mobile qui se plaignent depuis un certain temps d’abus dont ils sont victimes au quotidien. Entre les appels intempestifs des opérateurs mobiles, agences ou instituts partenaires et les messages publicitaires indésirables, beaucoup de clients ne savent plus à quel saint se vouer. «Depuis quelques semaines, je re- çois des messages intitulés DompteTaVie, Reviens, entre autres. Les contenus diffèrent dans chaque SMS. Au départ, j’ouvrais et lisais les messages reçus, mais après, je n’ouvre plus car il n’y a rien de bon», dénonce Alain Enoh, abonné. «Des fois, tu es occupé dans tes activités et tu entends ton téléphone sonner, tu te précipites pour découvrir que ce ne sont que des spam. Ton humeur change, ça énerve à la limite », poursuit ce dernier. « Moi j’ai bloqué une organisation qui m’inonde de messages de sensibilisation ces jours-ci. Est-ce important de saturer la messagerie de quelqu’un à ce point ? Qui leur a donné mon numéro même ? », regrette un autre utilisateur de télé- phonie mobile qui requiert l’anonymat.

Ces SMS sont généralement des sollicitations incessantes, des offres publicitaires, d’informations, et autres spams qui peuvent être qualifiés de « cyber-harcèlement ». Ils ne proviennent pas que des opérateurs. Parfois, ce sont des agences, banques et autres structures qui détiennent les données personnelles des utilisateurs, « je reçois régulièrement les messages et appels de Canal+ qui me rappelle de renouveler mon abonnement. Imagines : vous êtes là concentré au boulot, avec les équations de la vie en tête, et ton téléphone sonne avec insistance. Au bout du fil, c’est une dame qui appelle par votre nom de famille nous pour interroger sur la qualité des images de Canal, sur votre abonnement et autant de choses inutiles alors qu’ils peuvent simplement vous notifier sur l’écran TV comme ils le faisaient avant », se plaint Clovis E., chef d’entreprise à Yaoundé. Si ce n...