Banque africaine d’import-export : l’ère George Elombi s’ouvre

Le Camerounais a officiellement pris fonction samedi dernier à New Cairo, en Egypte, en présence d’une délégation conduite par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze.

Le chiffre 30 a finalement une charge symbolique dans le parcours des dirigeants de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). Le Camerounais George Elombi a officiellement pris fonction samedi dernier au Caire, en Egypte, en tant que président de la banque et président du conseil d’administration. Il arrive à la tête de cette institution financière panafricaine trentenaire avec une expérience riche de 30 ans. Son prédécesseur, le Nigérian Benedict Oramah, lui cède le fauteuil au terme de 31 ans de service au sein d’Afreximbank. George Elombi prend les rênes après son élection intervenue le 28 juin dernier à Lagos au Nigeria. Il inaugure ainsi un premier mandat de cinq ans (2025-2030). La cérémonie d’investiture a connu la participation des invités de marque venus d’Afrique, des Caraïbes et d’ailleurs. Le Cameroun y était fortement représenté avec pour chef de délégation le ministre des Finances, Louis Paul Motaze.
Dans son discours d’investiture, George Elombi a explicitement décliné sa vision. Celle-ci s’inscrit dans une rupture osée. Désormais, a-t-il déclaré, la banque ne financera plus l’exportation des matières premières. De lourds investissements seront faits dans les différentes sous-régions pour transformer localement ces produits. A ce titre, un Plan stratégique de transformation des matières premières sera mis sur pied. « Nous financerons les industries pour produire plus de batteries et d’autres produits à forte valeur ajoutée», a-t-il indiqué. Le but de cette approche est de développer les chaînes de valeur industrielles, de mettre l’accent sur la transformation minière, ce qui aura pour conséquence la création de plus d’emplois. En d’autres termes, George Elombi veut s’appuyer sur le secteur industriel pour transformer structurellement les économies africaines. Pour y parvenir, il compte mobiliser, de manière plus agressive, les ressources financières africaines afin d’atteindre ses objectifs de transformation économique. George Elombi envisage aussi de renforcer le commerce intra-africain et le développement sous régional. De quoi susciter l’adhésion de l’homme d’affaires nigérian Aliko Dangote qui a promis d’être aux côtés du nouveau ...

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