Droits successoraux des femmes : les effets néfastes de l’ignorance
- Par Marie Christine
- 03 Nov 2025 12:49
- Likes
Plusieurs veuves découvrent les dures réalités des textes et procédures régissant l’accès à l’héritage seulement une fois le mari décédé.
Le 27 novembre prochain, on en saura un peu plus sur la requête de jugement d’hérédité introduite devant le Tribunal de grande instance du Mfoundi par Frida S., veuve âgée d’une cinquantaine d’années. Jeudi dernier, l’affaire dont le délibéré devait être vidé, a été rabattue. Pour cause, elle n’avait pas été communiquée au Ministère public.
C’est depuis 2023 que cette affaire a été enrôlée. La plaignante, secrétaire dans un cabinet d’avocat, avait alors introduit une requête revendiquant des biens acquis avec son époux, Georges P., décédé en juillet de cette année-là. Seulement, les choses semblent compliquées selon son avocat. Au moment où Frida rencontre Georges P. en 2013, ce dernier est veuf et père de 11 enfants avec cinq mères différentes. Frida elle, en a trois, issus d’une autre union. A cette période, Georges possède un terrain sur lequel il a amorcé des travaux de fondation d’une maison. Frida y investit ses économies et le couple achève de bâtir cette maison. Mais en 2023, le malheur frappe à la porte du couple et Georges décède. Le même jour, alors que le corps n’est même pas encore à la morgue, Frida et ses trois enfants sont expulsés de la maison conjugale. Elle plie bagages et retourne dans sa famille.
En introduisant la requête de jugement d’hérédité, elle espère bénéficier de l’usufruit conféré par le régime monogamique. Mais grande est sa surprise quand elle découvre à ce moment-là que le terrain sur lequel elle a construit est un héritage des enfants de son mari exclusivement. « Ce terrain avait été légué par le beau-père de Georges (le mari de sa mère) à ses petits-fils. On va simplement liquider la communauté ayant existé au moment de leur union. Elle bénéficiera néanmoins de la pension de son feu mari », explique l’avocat de Frida.
Situation désastreuse pour cette veuve et pour plusieurs autres femmes, qui au moment du mariage ne connaissent pas souvent la véritable situation de leur époux et ses implications, ainsi que leurs droits et ce à quoi elles doivent s’attendre si jamais l’époux venait à mourir. En tant que veuve, seconde épouse, ou même jeune fille, beaucoup se mar...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)




Commentaires