L’intégralité de la déclaration faite hier par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi.
« Mesdames, Messieurs
Le 27 octobre 2025, au cours d’une audience solennelle et en application de l’article 137 de notre Code électoral, le Conseil constitutionnel a procédé à la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025.
A l’issue de celle-ci, comme nous le savons, le candidat Paul Biya du Rassemblement
démocratique du Peuple camerounais a été déclaré vainqueur, avec un score de 53,66% des suffrages valablement exprimés.
C’est l’aboutissement d’une campagne électorale ouverte, intense, où, on a pu le constater, tous les candidats et leurs partisans ont œuvré sans relâche et sans compter, à convaincre les camerounaises et les camerounais, quant à leur crédibilité personnelle, à la pertinence de leur projet de société et de leur programme d’action, à leur capacité à incarner les aspirations et les attentes de leurs concitoyens, ainsi qu’aux atouts qui fondent leur représentativité et justifieraient la confiance du peuple camerounais qu’ils sollicitent.
Les Camerounais ont écouté, apprécié, évalué, soupesé et se sont prononcés, au bout du compte, en faveur du président candidat Paul Biya.
Jamais, sans doute, un scrutin présidentiel au Cameroun, n’a connu un tel suspense.
A l’instar aussi bien de la campagne électorale que du vote proprement dit qui se sont déroulés en toute liberté, en toute responsabilité et dans le calme, le dépouillement du scrutin par les instances appropriées, à savoir les Commissions locales des votes, les Commissions départementales de supervision des votes, la Commission Nationale de recensement général des votes, et enfin le Conseil constitutionnel, a été conduit sans heurts et conformément aux dispositions du code électoral.
A cet égard, de nombreux observateurs nationaux et internationaux ont fait connaître leurs avis qui tous, ont relevé pour s’en féliciter, le bon déroulement de ce scrutin, exalté à la fois sa bonne organisation et la maturité politique du peuple camerounais, toutes choses qui nous confortent dans le sentiment que les camerounais ont fait valoir leur libre arbitre et procédé à un choix de raison, celui de l’expérience et de la sagesse, un choix qui garantisse la paix et la stabilité du Cameroun, dans un monde en mutation perpétuelle et qui fait face à des crises et des défis de toute nature.
C’est tout le sens du choix porté sur le président candidat Paul Biya, c’est-à-dire, non pas le changement pour le changement comme d’aucuns ont pu le souhaiter, mais un choix pour un changement dans la continuité.
Et, de ce point de vue, en remerciant de tout cœur le Peuple camerounais pour la confiance que ses concitoyens ont bien voulu lui renouveler, le président Biya a pris l’engagement de tenir le plus grand compte de leurs attentes, notamment celles des jeunes et des femmes.
Mesdames, Messieurs,
Comme dans la plupart des pays qui se veulent démocratiques, les usages commandent que l’on prenne acte du verdict final prononcé par l’institution investie de cette prérogative exclusive, et que les protagonistes se congratulent, tant il est vrai qu’aucun candidat ne peut être juge et partie, et partant, ne peut s’autoproclamer vainqueur.
C’est pour cette raison que le gouvernement dénonce vivement la proclamation hâtive par un candidat de sa victoire, en même temps que la contestation radicale du verdict final du Conseil constitutionnel confirmant la victoire du président candidat Paul Biya.
Qui plus est, le gouvernement condamne sans réserve les appels à l’insurrection, aux villes mortes ou à la désobéissance civile, qui sont de nature à mettre en péril la vie de la nation, la paix sociale et le développement économique.
Il y a lieu, en effet, de déplorer et condamner les effets néfastes des mots d’ordre lancés ces derniers jours, pour revendiquer à cor et à cri une victoire non établie.
Nous avons vu des hordes de manifestants se ruer sur la place publique dans quelques-unes de nos villes, commettant de graves sévices à l’encontre d’honnêtes citoyens, pillant des biens appartenant à des personnes physiques ou morales, incendiant des édifices publics et privés, prenant d’assaut des postes de sécurité, des bâtiments abritant des services publics, des permanences de partis politiques, et d’autres exactions.
Ce sont là autant d’agissements inadmissibles, qui engagent aussi bien la responsabilité de leurs acteurs que celle de leurs instigateurs.
A ce propos, le gouvernement rappelle que de tels faits constitutifs d’actes d’insurrection, sont prévus et réprimés par l’article 116 (nouveau) du Code pénal camerounais qui dispose ainsi qu’il suit : « Est puni de l’emprisonnement de 10 à 20 ans celui qui dans un mouvement insurrectionnel:
(a) provoque ou facilite le rassemblement des insurgés par quelque moyen que ce soit;
(b) empêche par quelque moyen que ce soit la convocation, la réunion, ou l’exercice de la force publique ou s’en empare;
(c) envahit ou détruit des édifices publics ou privés;
(d) détient ou s’empare d’armes, de munitions ou d’explosifs;
(e) porte un uniforme, un costume, ou autres
insignes officiels, civils ou militaires.»
Face à ces débordements intolérables dans un État de droit, le Gouvernement de la République a pris des mesures visant à rétablir le bon ordre et la tranquillité publics, conformément à ses devoirs régaliens.
Des interpellations de fauteurs de trouble pris en flagrant délit de leurs forfaits, ont été effectuées.
Les mis en cause sont actuellement en exploitation au sein des services de sécurité, afin d’établir les responsabilités des uns et des autres et de les traduire devant les juridictions compétentes, le cas échéant.
C’est le lieu de saluer, une fois de plus, le sens élevé de responsabilité et le professionnalisme de nos forces de défense et de sécurité...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)




Commentaires