Appels aux villes mortes : les Camerounais disent non !

Alors que la prestation de serment du président élu approche, Issa Tchiroma Bakary, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 12 octobre dernier, a lancé cet appel que désapprouvent les citoyens, toutes catégories confondues.

Dans une publication faite le 31 octobre dernier sur sa page Facebook aux premières heures de la matinée, le candidat malheureux à l’élection présidentielle du 12 octobre dernier, Issa Tchiroma Bakary, a lancé un énième appel aux manifestations. Mais, cette fois, sous la forme des « villes mortes ». Le début de cette opération est programmé pour ce lundi, 3 novembre 2025, et ce, jusqu’au mercredi 5 novembre prochain. « Que le pays tout entier se fige, pour que le monde entier sache que nous résistons et que nous ne cèderons pas », écrit-il dans cette sortie. Bien plus, renchérit le président du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) : « Gardons nos commerces fermés, suspendons nos activités, restons chez nous, en silence, pour montrer notre solidarité et rappeler à ce régime que la force d’une économie, c’est son peuple – et ce peuple ne le reconnaît plus comme son leader. » Sauf que l’évocation des villes mortes est très vite rejetée par l’essentiel des Camerounais qui ne souhaitent pas revivre l’expérience des « années de braise » survenues entre 1988 et 1992. « C’est une grosse erreur à laquelle les Camerounais ne devraient prêter la moindre attention. C’est même tout simplement suicidaire », lance Emile Kalack, ingénieur dans une entreprise de la ville de Yaoundé, lors d'une conversation dans un taxi samedi dernier.
Pour de nombreux internautes, l’appel aux villes mortes n’est simplement pas la voie à suivre. « Monsieur l'ancien ministre, ceci n'est absolument pas une solution. Ce que vous proposez là n'est pas une action positive mais très négative, c'est à penser que vous ne voulez pas le bien du peuple. Je lance un appel pour que personne ne vous suive et je vous invite à sortir de votre cachette », écrit un internaute sur sa page Facebook. « Il a déjà son argent, il appelle les autres à la ville morte. Comment allons-nous vivre, surtout nous qui n’avons pas de réserves dans nos domiciles ? », s’interroge Achille Betkui, agent d’entretien dans une société brassicole.
Pour le Pr. Samuel Efoua Mbozo’o, historien et témoin des années de braise caractérisées par diverses revendications, des manifestations et des violences, cette démarche n’est pas la bienvenue. « Je suis très surpris qu’Issa Tchiroma Bakary, qui a connu ces années de braise par le passé puis a été ministre de la République par la suite, en vienne encore à demander aux Camerounais en 2025 de faire des villes mortes. Il ne faut pas qu’il se tr...

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