Apaisement : le rôle crucial des médias

En prélude à la proclamation officielle ce lundi par le Conseil constitutionnel des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre dernier, le ministre de la Communication a rencontré la presse vendredi dernier à Yaoundé. René Emmanuel Sadi a fustigé le fait que bien avant cette date fatidique, un candidat à ce scrutin revendique déjà sa victoire. Il s’agit, selon lui, de revendications hâtives et pour la plupart dénuées de fondement qui viennent jeter le discrédit sur les institutions chargées de conduire l’ensemble du processus. « Dans un tel contexte alimenté par une désinformation plutôt malvenue, les risques d’incitation à des revendications non justifiées, pouvant déboucher sur des situations insurrectionnelles préjudiciables à la paix et à la cohésion sociale, paraissent éminemment élevés », s’est-il indigné. 
Devant ce qu’il considère comme de véritables dérives pouvant conduire au désordre, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, en appelle l’attention des professionnels des médias sur le danger que ces périls comportent pour la vie de la nation, et sur le rôle primordial qui incombe à la presse en pareille circonstance. « En tout temps et en tout lieu, les médias constituent dans toute société démocratique, des relais structurants de l’opinion publique et des remparts de protection des valeurs fondamentales de la République. A ce titre, ils doivent, dans le strict respect des règles éthiques et déontologiques qui gouvernent leur métier, se situer en toute responsabilité et en toute citoyenneté, dans le sens de la construction du bien-être collectif et de la cohésion sociale », tient-il à rappeler. Pour l’orateur, « agir de la sorte n’est assimilable, ni à une dilution, ni à un déni du sacro-saint principe de la liberté de la presse attachée à la démocratie et à l’Etat de droit. Bien au contraire, il s’agit de mettre cette liberté au service de la promotion et de la consolidation des valeurs vitales de la soci&ea...