Yaoundé : calme et tentatives de perturbations

Des tirs de gaz lacrymogène raisonnent des kilomètres à la ronde. La route allant de l’Ecole de police au quartier Tsinga à Yaoundé est le théâtre d’échauffourées entre des jeunes et les forces de maintien de l’ordre ce 27 octobre. Alors que certains s’amusent à lancer de grosses pierres, et morceaux de bois sur la chaussée, les éléments du Groupement polyvalent d’intervention de la Gendarmerie nationale (GPIGN) essayent de les en dissuader. Tout en leur intimant l’ordre de quitter les lieux, du gaz lacrymogène est tiré pour disperser la foule qui se formait depuis quelques minutes. Une heure après la proclamation de la victoire du candidat Paul Biya à l’issue de l’élection présidentielle, de jeunes gens sont à nouveau sortis dans la rue. Comme dimanche dernier suite à l’appel du candidat Issa Tchiroma Bakary. 
Du camp-sic Tsinga à Nkomkana en passant par le marché Mokolo, les passants se comptent au bout des doigts. Les plus curieux observent « la scène » à travers leurs fenêtres.   Supermarchés, boutiques et bureaux sont fermés. Des modules statiques des forces de maintien de l’ordre occupent les carrefours. Des patrouilles dynamiques sillonnent toute la ville. Equipements de protection de la tête au pied, des Equipes spéciales d’intervention rapide (Esir) et du Groupement spécial des opérations (GSO) sont postés à tous les recoins. Sur ces rues, carrefours et allées désertes, taxis et motos-taxis cherchent preneurs en vain. « Après la sécurisation du Palais des Congrès où le Conseil constit...