Présidentielle 2025 : premières leçons

Paul Biya, le président sortant l’emporte à l’issue d’une compétition électorale relevée, alors que de nouvelles figures politiques émergent.

« La lutte était serrée ». C’est en ces quelques mots que Gilbert Tsimi Evouna, président du Conseil régional du Centre, membre du Bureau politique et Trésorier général du Rdpc, a résumé l’issue de la présidentielle du 12 octobre 2025. Si son champion, Paul Biya a remporté le scrutin avec une majorité absolue de 53,66%, contre 35,19% à son suivant immédiat, l’ancien ministre Issa Tchiroma Bakary, il reconnaît, comme beaucoup de Camerounais, que cela n’était pas gagné d’avance. Le président élu l’avait déjà dit lui-même au sortir du bureau de vote de l’Ecole publique bilingue de Bastos le 12 octobre dernier. « Rien n’est acquis. Attendons que l’on connaisse le nom de l’élu et on verra. Je ne peux pas faire de projets sans être sûr d’être élu », avait-il alors déclaré. Aucune élection n’est gagnée d’avance, faisait-il savoir, très prudent. Au Cameroun, comme ailleurs du reste, l’on s’interroge sur ce qui continue de faire gagner le président Paul Biya.
Sur les clés de compréhension de cette autre victoire, face à 11 concurrents, trois majeures se dégagent, de l’avis du Pr Manassé Aboya Endong. La première, selon le politologue et enseignant d’universités, tient à son parti politique, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) qui a une implémentation nationale « très bien articulée. C’est le seul dans ce cas. C’est la raison pour laquelle, quel que soit la coalition en face, il est capable de tenir tête », fait-il remarquer. Les 360 sections du Rdpc à l’intérieur du territoire national étaient mobilisées avec des rencontres au quotidien, là où les autres candidats.
Second atout et non des moindres, son expérience de la gestion des affaires publiques et la connaissance de la scène politique camerounaise. « Le président Paul Biya a au moins un demi-siècle d’expérience de la scène politique camerounaise. Il connaît tous les acteurs. Il connaît toutes les sensibilités, même dans les différentes régions du pays », fait savoir le Pr. Manassé Aboya Endong. Une connaissance qui amène également le président de la République à connaître les différents hommes dans les dix régions que compte le Cameroun.
Troisième argument, et non des moindres, la communication déployée par celui qui était encore jusqu’aux p...

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