« Ce projet contribue à la réduction de la vulnérabilité des populations »

Léonard Djingui Souga, chef de projet à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), sous-bureau de Kousseri.

Une série d’actions anticipatoires sont déployées dans la région de l’Extrême-Nord face aux changements climatiques. De quoi s’agit-il concrètement ?
Il s’agit d’un projet mis en œuvre par un consortium d’organisations sous la conduite du Programme des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Il est déployé dans la région de l’Extrême-Nord, précisément dans quatre départements et 12 arrondissements. Dans le département Logone-et-Chari, nous avons sept communes bénéficiaires. Il s’agit notamment de Logone-Birni, de Kousseri, de Goulfé, de Blangwa, de Makary, de Fotokol et de Waza. Dans le Mayo-Danay, nous avons les communes de Giri, de Gobourg. Dans le Mayo-Sava, nous avons les communes de Tokombéré et de Mora. Dans le Mayo-Tsanaga, nous avons la commune de Koza. Ce projet contribue à la réduction de la vulnérabilité des populations exposées aux différents chocs, notamment les inondations et les sécheresses, qui sont de plus en plus récurrentes dans la région de l’Extrême-Nord, suite aux variations climatiques.


Quelles sont les activités menées sur le terrain ?
Ce projet permet de renforcer les capacités des populations vulnérables en termes de préparation et d’anticipation. Parlant de populations vulnérables, il s’agit spécifiquement de femmes, de filles, de jeunes, de personnes vivant avec un handicap. Dans le cadre de ce projet, les activités sont axées autour des actions anticipatoires. Il est important d’intervenir avant que le choc ne se produise. C’est un paquet d’activités qui est consigné dans un plan de préparation, d’anticipation et de gestion du risque. Nous utilisons des prévisions hydro-métrologiques qui sont mises à la disposition des communautés pour renforcer la préparation et l’anticipation. Le paquet d’activités tourne notamment autour de la distribution des semences améliorées, adaptées aux variations climatiques comme les variétés de sorgho zouaye et variétés de maïs TZEE. De plus, il y a la distribution des compléments alimentaires pour bétail ; par exemple, des tourteaux de coton et des blocs à lécher. Il y a également les évacuations préventives et la confection des diguettes. Les populations sont encadrées par un comité communautaire. Ce comité fait le suivi des indicateurs hydro-métrologiques et les remonte au niveau de la commission communale de préparation et de réponse aux crises. Le comité communautaire joue donc un rôle clé dans les activités de sensibilisation et de formation, ainsi que l’identification des espaces sûrs pour que les populations et les éleveurs sachent où aller en cas d’inondation. De même, une cartographie des risques a été faite. Ainsi, les zones les plus exposées de l’arrondissement sont identifiées. En collaboration avec les autorités, en l’occurrence le sous-préfet de l’arrondissement de Logone-Birni, nous avons identifié des zones de relocalisation. Cela se fait en fonction de l’exposition des villages et des différents risques qui peuvent affecter les communaut&eacut...

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