Maladies dentaires : le prix de la négligence

Une grande partie des patients reçus dans les cabinets dentaires ont d’abord recours à l’automédication, au risque de complications graves.

Ce 27 octobre à la clinique Saint-Edouard de Yaoundé, les visages de quelques patients sont déformés par des joues enflées. Certains parmi eux sont couchés à même le sol, tandis que d’autres font les cent pas pour calmer la douleur. Trois sur cinq des patients présents ont d’abord eu recours à l’automédication. Claudia Ngueyap, 40 ans, en fait partie. La moitié de son visage est enflée. « Il y a cinq mois, j’ai commencé à ressentir des petites douleurs à la dent. Je me suis rendu au marché d’Etoudi où j’ai acheté un produit à base de plantes à 2000 F. Ma douleur s’est calmée.  Je ne suis plus allée consulter un dentiste. Après quelques jours j’ai recommencé à avoir mal, j’ai continué à appliquer mon produit.  Je me suis réveillée le 24 octobre dernier avec tout le côté droit de mon visage enflé et rempli de pus », explique-t-elle. Lors de la consultation, le médecin lui a fait comprendre qu’on ne pourra pas la traiter en une séance. « On n’a pas encore commencé à traiter mes dents malades. Le docteur m’a expliqué que pour le moment il doit faire sortir tout le pus de mon visage avant de faire quoi que ce soit », confie-t-elle. 
Jule Ambomo, autre patient, est depuis près d’une heure dans la salle d’attente de la clinique. Son histoire est différente de celle de l’autre malade. L’agriculteur âgé de 34 ans, a hérité d’astuces de « grand-mère » de sa mère. Lorsque la douleur s’est manifestée pour la première fois en août dernier, il a cherché un comprimé de paracétamol qu’il a émietté et déposé dans le trou de sa dent. Comme pour le cas précédant, la douleur a temporairement disparu. « J’ai l’habitude d’utiliser les astuces traditionnelles à base, soit de plantes, soit de médicament pour calmer mon mal. Cette ...

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