Désarmement, démobilisation et réintégration : on veut aller plus loin

Les attaques de la secte terroriste Boko Haram et la crise sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont obligé le Cameroun à apporter une riposte sécuritaire et humanitaire appropriée. Pour plus d’efficacité, celle-ci s’accompagne d’une opération de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) des ex-combattants ayant déposé volontairement les armes. Lors d’un atelier qu’il a ouvert à Yaoundé, Fai Yengo Francis, le coordonnateur du Comité national dédié, a noté avec satisfaction que l’option du gouvernement a déjà porté des fruits. Pour lui, d’énormes progrès ont été faits. On compte ainsi plus de 7000 personnes désarmées et plus de 700 autres réintégrées. 
Des chiffres encourageants. Mais il est possible de faire mieux, disent les experts. D’où l’idée d’élaborer une stratégie nationale de DDR qui prenne en compte les spécificités de chaque cas d’insécurité, afin d’aboutir à de meilleurs résultats.  Le projet nécessite alors l’implication de diverses administrations dont les représentants prennent part aux travaux qui s’achèvent ce jour. Il y a ainsi, entre autres, la police, la gendarmerie, le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille, le ministère de la Santé publique, le ministère de la Justice, etc. 
L’initiative bénéficie de l’appui de l’Union africaine et de la Commission du Bassin du Lac Tchad. Ces deux institutions ont salué l’option prise par le Cameroun, les efforts fournis, les résultats déjà enregistrés en matière de pacification et ont réitéré leur engagement à accompagner ce processus. Les assises qui ont débuté hier ont aussi été une occasion de rappeler l’importance de l’élaboration d’une stratégie nationale. Il est quest...